Ouverture d'un guichet pour les réfugiés en provenance d'Ukraine
Afin de répondre à l'affluence croissante des chercheurs d'emploi venant d'Ukraine et de faciliter leur accès au marché de l'emploi, Actiris met en place un plan d'actions comprenant l'ouverture d'un guichet spécifique.
Si l'urgence est avant tout de trouver un logement, de plus en plus de réfugiés en provenance d'Ukraine frappent aux portes d’Actiris pour trouver un emploi. Seule une centaine d'Ukrainiens étaient inscrits chez Actiris avant l'éclatement de la guerre. Mais depuis lors, leur nombre va croissant. Ces dernières semaines, 328 se sont inscrits chez Actiris. Dans 80% des cas, ce sont des femmes. Il est difficile de prévoir avec exactitude le nombre de réfugiés en provenance d'Ukraine qui chercheront un emploi dans les semaines, mois ou années à venir. Toutefois, les estimations régionales évaluent actuellement la demande d’emploi ou de formation à 5.000 chercheurs d'emploi supplémentaires à Bruxelles. Pour répondre aux besoins de ces personnes, Actiris a élaboré un plan d’actions. En voici les grandes lignes.
Quels services sont disponibles pour les chercheurs d'emploi en provenance d'Ukraine ?
Un guichet d’accueil
S’il est possible de s’inscrire dans les 18 agences d’Actiris, un espace spécifique a été aménagé au sein du siège central d’Actiris afin de recevoir les réfugiés ukrainiens en présence d’interprètes. Cette information est partagée avec l'ensemble des communes bruxelloises afin d'orienter les réfugiés ukrainiens lors de leur inscription à la commune.
Des cours de langues
Une fois inscrits chez Actiris, les chercheurs d'emploi en provenance d'Ukraine auront la possibilité d'obtenir des chèques-langues qui leur permettront de suivre des cours de français et/ou de néerlandais. Brulingua, la plateforme bruxelloise d'apprentissage en langues disposera dans les prochaines semaines d'une interface en ukrainien afin de faciliter l'apprentissage des langues nationales.
Des places d'accueil pour les enfants
Actiris dispose de quatre crèches à Bruxelles accueillant les enfants des chercheurs d'emploi. Cela permet aux parents d'accomplir leurs démarches de recherche d'emploi ou se rendre à un entretien d'embauche, par exemple.
Que peut faire un employeur pour se montrer solidaire ?
#Welcome
Actiris propose aux employeurs d'ajouter le #Welcome à leurs offres d'emploi. Celles-ci seront transmises aux partenaires en contact avec les chercheurs d’emploi primo-arrivants
Des actions positives
Engager selon la nationalité ou un statut relève de la discrimination. Il n'est donc pas possible pour un employeur d'organiser un recrutement uniquement auprès des chercheurs d'emploi ukrainiens. Toutefois, des solutions existent pour les employeurs qui souhaitent se montrer solidaires et engager des primo-arrivants, quels que soient leurs nationalités. En effet, les primo-arrivants sont considérés comme un public fragilisé car ils rencontrent plus de difficultés dans leur recherche d'emploi et peuvent, à ce titre, bénéficier de mesures exceptionnelles sous certaines conditions. C'est notamment ainsi qu'est né le projet IntegraJobs, en collaboration avec la FeBi, permettant l'engagement de 18 primo-arrivants dans le secteur en pénurie des soins de santé. D’autres secteurs pourraient s’inspirer de cette démarche.
Quelles aides à l'emploi sont disponibles pour les chercheurs d'emploi en provenance d'Ukraine ?
Pour les jeunes de moins de 30 ans
L’employeur qui engage un chercheur d’emploi de moins de 30 ans peut bénéficier de la formule Activa.brussels et ainsi déduire pas moins de 15.900 € sur 30 mois pour un contrat à temps plein. A cela s'ajoute un incitant à la formation d’un montant maximal de 5.000 € destiné à compenser les coûts de formation du travailleur.
Pour les chercheurs d'emploi entre 30 et 57 ans
L'employeur qui engage une personne qui a perdu son emploi en Ukraine à cause de la guerre a droit à la prime Phoenix.brussels dont le montant s'élève à 800 euros par mois pendant une durée de 6 mois maximum.
Pour les chercheur d'emploi de 57 ans ou plus
L’employeur qui engage un chercheur d’emploi de 57 ans ou plus peut bénéficier de la formule Activa.brussels et ainsi déduire pas moins de 15.900 € sur 30 mois pour un contrat à temps plein.
"Bruxelles, comme toutes les capitales, connaît des flux migratoires importants. Depuis 2018, Actiris a mis en place une stratégie visant à faciliter l’accès à l’emploi des primo-arrivants. Nous avons en outre développé un réseau de partenaires en contact avec les chercheurs d’emploi primo-arrivants et une équipe de conseillers d'Actiris s’est spécialisée dans l’accompagnement de ce public. Le plan d'actions mis en oeuvre aujourd'hui s’appuie sur cette expertise et la situation actuelle nous pousse à améliorer encore notre approche. L'objectif visé est d'être en mesure de pouvoir répondre à un afflux jugé soudain et massif par le Conseil de l'Union européenne qui a décidé d'octroyer le statut de protection temporaire aux personnes fuyant la guerre en provenance d'Ukraine. Nous monitorons avec attention l'évolution de la situation pour être capable de réagir à temps et d'adapter nos services", détaille Cristina Amboldi, directrice générale d'Actiris.
Bernard Clerfayt explique : "Arrivés depuis quelques semaines ou quelques jours à Bruxelles, 327 réfugiés ukrainiens sont actuellement inscrits chez Actiris. Un chiffre qui va augmenter dans les prochaines semaines. Ils tentent de reprendre une vie aussi normale que possible. Et cela passe aussi par le travail. Actiris a donc rapidement mis en place des actions d’accueil, d’information et d’accompagnement pour permettre à toutes celles et ceux qui en expriment l’envie ou le besoin de retrouver un emploi. D’autant que nous avons des besoins importants sur le marché de l’emploi bruxellois. Outre les métiers en forte demande qui sont à la recherche de centaines de travailleurs, les réfugiés ukrainiens qui maîtrisent l’anglais ou l’une des langues nationales, pourraient être engagés dans les services d’accueil afin d’aider leurs compatriotes dans les démarches administratives à entreprendre."
Le profil des chercheurs d'emploi ukrainiens